Article rédigé par Élodie Carceller de Flore et santé
Les troubles de la prostate font sans doute partie des affections les plus gênantes et les plus difficiles à gérer. Entre les fréquentes envies d’uriner (surtout la nuit), les infections urinaires récidivantes, la diminution de la puissance du jet mictionnel, les troubles de l’éjaculation, la difficulté à vider complètement la vessie (pouvant même créer un blocage vésical), la baisse de la libido, etc., ce problème est particulièrement récurrent chez les hommes. Toutefois, il existe de nombreuses solutions douces et naturelles en herboristerie qui permettent de prendre soin de sa prostate. Aujourd’hui, nous allons faire un petit focus sur les plantes qui offrent cette possibilité. Elles vous permettront de réduire les symptômes de la maladie et d’améliorer votre qualité de vie.
La prostate est une petite glande exclusivement masculine qui se trouve sous la vessie, et qui entoure l’urètre. Celui-ci est le canal excréteur qui se charge d’écouler l’urine de la vessie vers l’extrémité du pénis. Du fait de son emplacement, elle est facilement à l’origine de troubles urinaires. On parle alors de problème de prostate.
Il faut savoir que pour assurer au corps humain une bonne santé, il est indispensable que tous ses appareils fonctionnent correctement. La prostate remplit un rôle primordial chez l’homme. Malheureusement avec l’âge, elle peut avoir du mal à bien assurer ses fonctions, surtout après une infection ou une inflammation. Il semblerait d’ailleurs que 10 à 20 % des hommes dont l’âge est supérieur ou égal à 50 ans se retrouvent toujours avec des problèmes de prostate. Parmi les maladies les plus courantes qui peuvent toucher cet organe, il y a l’adénome, l’hypertrophie bénigne de la prostate, la prostatite, et même le cancer de la prostate. Généralement, ces maladies sont causées par des dysfonctionnements hormonaux.
Il renvoie à l’augmentation de volume de la prostate. En cas d’adénome, on note des difficultés pour uriner, des douleurs lors de la miction. On assiste aussi à une interruption et à une diminution de la force du jet d’urine, malgré le fait que l’individu ressente sans cesse une envie pressante d’uriner. C’est un problème particulièrement fréquent chez les hommes qui approchent la cinquantaine.
Quand on parle de prostatite, on fait référence à l’inflammation de la prostate. Cette maladie peut toucher tous les hommes peu importe leur âge. Elle est généralement liée à une infection bactérienne et se manifeste par des sensations de brûlure ressenties en urinant, des douleurs au niveau de l’urètre et du pénis, en plus d’une envie incessante d’uriner. Il arrive aussi que la prostatite s’accompagne d’un malaise général, de fièvre, et même de douleurs musculaires. C’est un problème de santé très difficile à gérer.
Si les troubles de la prostate sont aussi inquiétants et ne doivent pas être négligés, c’est surtout parce qu’ils peuvent basculer vers une tumeur cancéreuse. Le cancer ne montre aucun symptôme au premier stade mais quand la tumeur commencera à croître, la personne va alors se retrouver avec des problèmes d’incontinence, des difficultés pour uriner, des éjaculations très douloureuses, des problèmes d’érection, des besoins pressants d’uriner, mais aussi du sang dans l’urine, ou même dans le sperme. C’est ce qui donne à cette maladie une dimension aussi angoissante.
Vous l’aurez donc constaté, pour la plupart de ces troubles, les symptômes sont plus ou moins les mêmes.
Il y a toute une liste de plantes que nous pouvons énumérer, et qui permettent de soulager les dysfonctionnements de la prostate. Chacune d’entre elles détient sa particularité.
L’épilobe à petites fleurs
L’épilobe à petites fleurs (epilobium parviflorum) est une plante très efficace pour les hommes qui souffrent d’hypertrophie bénigne ou adénome. Ce sont ceux dont la vessie grossit et qui ont du mal à écouler normalement leurs sécrétions urinaires. L’épilobe se présente comme une herbacée à petites fleurs, qui est surtout indiquée pour sa richesse en tanins, en flavonoïdes, et en stérols végétaux. C’est grâce à cela que la plante parvient à optimiser l’évacuation des urines et à favoriser la décongestion de la prostate. Mieux encore, elle exerce même un effet anti-inflammatoire.
L’épilobe est une plante qui se prépare en infusion, à raison de 2 cuillères à café par tasse pendant 7 minutes. On recommande, sauf avis contraire du médecin, de boire 3 tasses par jour après les repas.
Je vous conseille également la teinture mère d’épilobe à petites fleurs : on recommande de consommer 15 gouttes matin et soir, en dehors des repas, à diluer dans un peu d’eau. En cure de 25 jours, et en observant une semaine de pause en cas de renouvellement de cure.
La canneberge
La canneberge (cranberry) est sans doute la plante la plus connue dans le domaine des troubles urinaires. Son efficacité n’est même plus à démontrer. Elle permet d’ailleurs de lutter contre les récidives de cystite chez la femme. Il y a dans les fruits de la canneberge des proanthocyanidols (PAC) qui inhibent l’adhésion des bactéries intestinales. Ces bactéries sont à l’origine des colibacilles (cystites infectieuses) de la vessie. La canneberge diminue en même temps la fréquence des infections urinaires récidivantes.
Je vous conseille le C.I.P Cranberry Bio des laboratoires Dietaroma
Je recommande de prendre 1 ampoule par jour de ce complément alimentaire, diluée dans un grand verre d’eau. Il est nécessaire d’agiter l’ampoule avant son ouverture.
La busserole
C’est parce que ses feuilles renferment de l’arbutoside, que la busserole est une plante anti-infectieuse qui convient aux hommes et aux femmes. Lorsqu’il est transformé par les bactéries intestinales, l’arbutoside libère de l’hydroquinone. C’est un anti-infectieux urinaire. La plante contient aussi des flavonoïdes, des anti-inflammatoires, des iridoïdes, et même des tanins protecteurs de la paroi de la vessie.
Je vous recommande la Busserole Bio.
Cette plante se prépare en décoction, à raison d’une cuillère à café dans 1/2 litre d’eau pendant 30 minutes. Il faudra ensuite laisser infuser durant 10 minutes, et boire 3 tasses par jour après le repas. Pas plus de 10 jours de cure.
La Busserole est contre indiquée en cas de grossesse, d’allaitement, aux enfant de moins de 12 ans, et en cas d’infection ou d’insuffisance rénale.
L’orthosiphon
Le rôle de cette plante diurétique est d’activer le fonctionnement du rein. Il favorise l’élimination de l’eau grâce à ses flavonoïdes et ses composés phénoliques. L’orthosiphon est la plante à privilégier si vous avez des difficultés à uriner, ou si vous souffrez d’insuffisances rénales en stade initial. Son rôle est d’augmenter le volume des urines, et de mieux éliminer les dérivés d’acide urique. C’est pourquoi elle est aussi recommandée en cas de goutte. Il existe également d’autres plantes que vous pouvez utiliser pour soulager les troubles de la prostate.
Les baies du sabal
Aussi appelée palmier nain de Floride, la plante « les baies du sabal » est particulièrement efficace, au point d’être reconnue par l’OMS. Grâce à ses composés (en l’occurrence les lignanes), on note un effet anti androgène permettant de lutter contre l’inflammation. Certains médicaments ont même été formulés à base de cette plante.
La racine d’ortie
La racine d’ortie arrive en guise de renfort pour la décongestion du petit bassin. Vous pouvez vous la procurer sous forme de gélules ou de SIPF (Suspension Intégrale de Plantes Fraîches).
Le Prunier d’Afrique
Le Prunier d’Afrique est également une plante efficace pour soulager les maux liés à la prostate. L’écorce existe d’ailleurs sous forme de gélules, dans des formules qui associent des plantes efficaces pour soulager les désagréments provoqués par une prostate défaillante. Vous pourrez en trouver sur le site de Louis-herboristerie, notamment le Men plus – Confort urinaire.
Suivant le type de plante que vous avez sélectionnée, il est possible que la tisane soit la méthode recommandée. Nous allons vous faire quelques suggestions à ce sujet :
– Pour l’épilobe, prenez une bonne pincée que vous allez mettre dans de l’eau bouillante. Laissez ensuite infuser environ 15 minutes le feu éteint. Ensuite, il faudra filtrer la préparation avant de la boire. Le moment le mieux indiqué pour ingérer votre épilobe c’est le milieu d’après-midi, pour éviter de se lever durant la nuit. Sauf avis contraire du médecin on recommande 1 à 3 tasses par jour sur une période de 2 à 3 mois en observant une semaine de pause toute les 3 semaines.
– Concernant l’utilisation de l’orthosiphon, sauf avis contraire de votre médecin, nous vous suggérons la tisane de feuilles et de fleurs à prendre 10 jours par mois maximum. Vous avez juste à jeter 3 pincées dans un litre d’eau bouillante, et à les infuser pendant environ 15 minutes. Il est indispensable de filtrer le tout avant de boire. L’autre possibilité qui se présente à vous, c’est d’utiliser des gélules d’extrait sec.
– Les baies du sabal, se préparent en décoction. Cela veut dire que sauf avis contraire de votre médecin, il est possible de verser 1 cuillère à café dans 25 cl d’eau froide. Vous allez ensuite faire bouillir la préparation pendant 5 minutes, puis l’infuser pendant 10 minutes. Prenez cette dose 2 fois dans la journée pour ressentir pleinement son efficacité.
Il est aussi possible d’utiliser les graines de lin, que vous pourrez saupoudrer sur vos salades, vos légumes, vos potages, et autres.
Pour chacune des plantes énumérées dans ce billet, il est important de toujours prendre le temps de discuter avec votre médecin avant de les utiliser. Si vous suivez déjà un traitement, il se pourrait bien qu’elles interfèrent avec certains médicaments. De plus, elles sont généralement contre-indiquées chez les femmes enceintes/allaitantes.
Les plantes ont pour but de soulager cette affection gênante, ainsi que ses effets secondaires. Il y a aussi d’autres solutions naturelles qui peuvent se révéler très efficaces. C’est le cas par exemple avec les huiles essentielles (sauf avis contraire du médecin/allergie/courte durée) :
– L’huile essentielle de pin sylvestre propose un ralentissement prostatique.
– L’huile essentielle de cyprès de Provence complète l’action de celle du pin sylvestre. Elle garantit aussi une bonne décongestion de la glande prostatique, tonifie et décongestionne les parois vasculaires, assure la régulation du fonctionnement vésical, et intervient aussi en cas d’incontinence.
– L’huile essentielle de vétiver est aussi une grande stimulante circulatoire et glandulaire. C’est un bon complément, d’autant plus qu’elle apporte un soutien fonctionnel de la glande.
– Il y a aussi l’huile essentielle de clou de girofle qui possède de belles propriétés antioxydantes. Elle se présente telle une clé olfactive qui rehausse bien les autres fragrances, et qui est aussi un catalyseur du potentiel thérapeutique aromatique. Lorsqu’elle entre en contact avec les tissus humains, elle les tonifie et les détend en même temps. Elle purifie les flores bactériennes vitales, réchauffe et anesthésie également. Elle pourrait restaurer les tissus vieillissants et les préserver des méfaits du temps. Quand on sait que l’hypertrophie de la prostate est un phénomène qui peut s’installer petit à petit avec le temps, le fait de ralentir le vieillissement cellulaire de ces tissus peut être une démarche très intéressante.
Cette article a un but purement informatif.
Élodie Carceller n’endosse aucune responsabilité concernant votre utilisation des informations mises à votre disposition.
Les informations ne sont pas destinés à diagnostiquer, guérir, traiter ou prévenir la maladie chez l’homme ou l’animal.
Consulter l’avis d’un médecin en cas de problème de santé.
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