Le Pranayama

Article rédigé par Élodie Carceller de Flore et santé

Pranayama et Respiration

Pranayama est la quatrième des huit étapes du yoga décrits par Patanjali dans les « Yogasutras ».

Le mot Pranayama est formé des racines « prana » et « yama ». En sanskrit, le terme « prana » désigne le souffle , quant à « yama » il signifie expansion, donc le Pranayama signifie « contrôle et expansion du souffle ». Dans la terminologie commune il fait référence aux techniques de modification consciente de la respiration, véhicule principal de Prana dans notre corps. Le Pranayama est donc le prolongement conscient de l’inspiration, de l’expiration et de l’arrêt de la respiration.

Dans le Yoga classique, le Pranayama est considéré comme l’arrêt spontané de la respiration pendant la pratique méditative, un signal de stabilité mentale nécessaire à la pratique du Raja Yoga (le système codifié par le sage Patanjali, qui dans les « Yogasutras » indique le parcours à suivre pour se libérer des souffrances et de l’esclavage de l’esprit).

Le Pranayama utilise des techniques qui augmentent la capacité respiratoire et expliquent comment en profiter pleinement, grâce à cela nous serons capable de dépasser les distractions de l’esprit, de purifier le corps physique et réveiller notre conscience en nous libérant de Avidya (l’ignorance) et Maya (l’illusion).

Le nez et le cycle respiratoire

Le nez est l’un des organes les plus importants dans l’exécution des techniques de Pranayama. Dans celui-ci se terminent les deux nadis Ida et Pingala et il exige un soin constant, non seulement pour la pratique des techniques mais aussi pour son rôle dans le système énergétique et pratique en général. C’est pour cela qu’il existe des pratiques de nettoyage aussi bien ayurvédique que de yoga, comme le soin Nasya, qui consiste en l’instillation de gouttes d’huile médicinale dans les cavités nasales, ou bien d’effectuer le Jala Neti, le lavement avec de l’eau légèrement salée avec un récipient spécifique à cette pratique, la lota.

Le Pranayama est pratiqué de façon consciente, on reste donc bien présents et conscients dans toutes ses phases et il n’est jamais pratiqué de façon mécanique parce que la conscience de la respiration est fondamentale car il n’est pas seulement un acte de respiration mais bien une pratique spirituelle.
Chaque cycle de Pranayama est essentiellement un acte volontaire complexe, qui consiste en quatre étapes distinctes :

  • Puraka ou inspiration
  • Rechaka ou expiration
  • Anthar Kumbhaka ou retenir sa respiration à poumons remplis
  • Bahia (ou Bahir) Kumbhaka ou retenir sa respiration à poumons vides

Ces phases varient selon le type de pratique effectuée ou le but que l’ont souhaite atteindre grâce au Pranayama. Pour obtenir un effet calmant, Rechaka et Bahia Kumbaka sont prolongés, tandis que pour un effet stimulant et énergisant ce seront Puraka et Anthar Kumbhaka.
L’intensité des pratiques peut être régulée par l’allongement du ratio (subdivision et temps du processus respiratoire) ou bien par l’utilisation des Bandhas.

Règles et notes générales

Dans les textes traditionnels sont inscrits de nombreuses règles et normes liées à l’utilisation des méthodes de respiration. Les principales sont de s’exercer avec modération, équilibre et bon sens et, pour commencer, toujours sous le contrôle d’un enseignant expert.

Contre-indications

Il ne devrait pas être pratiqué pendant des maladies, sauf pour la conscience de la respiration (Apa Japa) et la respiration abdominale en Savasana.

En quelle occasion le pratiquer ?

Le meilleur moment pour la pratique est le matin tôt quand l’air est le plus libre d’agents pollués et est plus raréfié, le corps frais et l’esprit libre des impressions de la journée. Si ce n’est pas possible, un autre moment propice est juste après le coucher du soleil ou le soir avant de se coucher. Dans ces cas-là la pratique de Pranayama tranquillisant et équilibrant est plus adapté. Il faut chercher à pratiquer régulièrement, toujours à la même heure et dans le même endroit tous les jours dans une pièce tranquille, propre et agréable, bien ventilée mais sans courants d’air et sans air conditionné (ou ventilateur). Eviter les pratiques sous le soleil, sauf à l’aube.

Régime

Pratiquer toujours à jeun ou trois-quatre heure après les repas. La nourriture dans l’estomac provoque une pression sur le diaphragme et sur les poumons qui rend la respiration complète et profonde difficile.

Effets collatéraux

Lorsque l’on débute la pratique, différents symptômes causés par le processus de purification et d’élimination des toxines peuvent se manifester. Démangeaisons, fourmillements, sensation de chaud ou de froid, légèreté ou pesanteur sont certains de ces symptômes mais ils sont généralement temporaires. En cas de forte nausée ou de vertiges, interrompre le Pranayama et revenir à une respiration normale. En cas de maladies cardiaques, problèmes pulmonaires, hypertension ou grossesse, préférer des techniques relaxantes et éviter les Kumhbaka.

Cette article a un but purement informatif.

Élodie Carceller n’endosse aucune responsabilité concernant votre utilisation des informations mises à votre disposition.

Les informations ne sont pas destinés à diagnostiquer, guérir, traiter ou prévenir la maladie chez l’homme ou l’animal.

Consulter l’avis d’un médecin en cas de problème de santé.